Suivre son intuition :
comment je suis tombé dans la 3d

N'avez-vous jamais entendu votre petite voix intérieure vous dire : "Je ne sais pas pourquoi mais ce truc là, je le sens bien."

Ou encore : "Vas là-bas, je sens que quelque chose de bien t'attends."

Prêtez-vous une attention particulière à cette voix? Vous souvenez-vous de la dernière fois où vous l'avez écoutée? Et si une seule rencontre, une seule expérience, un seul instant pouvaient bouleverser l'orientation de votre vie? Pour ma part, c'est exactement ce qui m'est arrivé la première fois que j'ai ouvert un logiciel 3d.

Un début d'intuition

Aussi surprenant que cela puisse paraître, rien ne me prédestinait au domaine du cinéma d'animation 3d. Absolument rien. Comme beaucoup d'adolescents, j'ai pas mal joué aux jeux vidéos durant ma jeunesse et j'avais à l'époque une idée très abstraite quant à la façon dont on pouvait réaliser un film d'animation ou un jeu. À vrai dire, cette question ne m'avait jamais vraiment effleuré l'esprit. 

Mon bac fraîchement obtenu en 2005, je m'engage dans une année de préparation aux concours d'entrée des écoles d'arts. Dans la brochure de l'école où je me trouvais, il y avait le travail d'une étudiante sur le chat noir d'Edgar Allan Poe. C'était de la scénographie. J'avais été frappé par l'ambiance lumineuse et la façon dont s'agençaient les couleurs. Je me souviens m'être dit à ce moment-là : "j'adorerais savoir faire des ambiances comme ça."

Est-ce un hasard si mon dossier de travaux s'est en partie orienté vers des recherches sur la couleur et la lumière ? Peut-être pas tant que ça.

N'avez-vous jamais entendu votre petite voix intérieure vous dire : "Je ne sais pas pourquoi mais ce truc là, je le sens bien."

Ou encore : "Vas là-bas, je sens que quelque chose de bien t'attends."

Prêtez-vous une attention particulière à cette voix ? Vous souvenez-vous de la dernière fois où vous l'avez écoutée ? Et si une seule rencontre, une seule expérience, un seul instant pouvaient bouleverser l'orientation de votre vie ? Pour ma part, c'est exactement ce qui m'est arrivé la première fois que j'ai ouvert un logiciel 3d.

Un début d'intuition

Aussi surprenant que cela puisse paraître, rien ne me prédestinait au domaine du cinéma d'animation 3d. Absolument rien. Comme beaucoup d'adolescents, j'ai pas mal joué aux jeux vidéos durant ma jeunesse et j'avais à l'époque une idée très abstraite quant à la façon dont on pouvait réaliser un film d'animation ou un jeu. À vrai dire, cette question ne m'avait jamais vraiment effleuré l'esprit. 

Mon bac fraîchement obtenu en 2005, je m'engage dans une année de préparation aux concours d'entrée des écoles d'arts. Dans la brochure de l'école où je me trouvais, il y avait le travail d'une étudiante sur le chat noir d'Edgar Allan Poe. C'était de la scénographie. J'avais été frappé par l'ambiance lumineuse et la façon dont s'agençaient les couleurs. Je me souviens m'être dit à ce moment-là : "j'adorerais savoir faire des ambiances comme ça."

Est-ce un hasard si mon dossier de travaux s'est en partie orienté vers des recherches sur la couleur et la lumière ? Peut-être pas tant que ça.

N'avez-vous jamais entendu votre petite voix intérieure vous dire : "Je ne sais pas pourquoi mais ce truc là, je le sens bien."

Ou encore : "Vas là-bas, je sens que quelque chose de bien t'attends."

Prêtez-vous une attention particulière à cette voix? Vous souvenez-vous de la dernière fois où vous l'avez écoutée? Et si une seule rencontre, une seule expérience, un seul instant pouvaient bouleverser l'orientation de votre vie? Pour ma part, c'est exactement ce qui m'est arrivé la première fois que j'ai ouvert un logiciel 3d.

Un début d'intuition

Aussi surprenant que cela puisse paraître, rien ne me prédestinait au domaine du cinéma d'animation 3d. Absolument rien. Comme beaucoup d'adolescents, j'ai pas mal joué aux jeux vidéos durant ma jeunesse et j'avais à l'époque une idée très abstraite quant à la façon dont on pouvait réaliser un film d'animation ou un jeu. À vrai dire, cette question ne m'avait jamais vraiment effleuré l'esprit. 

Mon bac fraîchement obtenu en 2005, je m'engage dans une année de préparation aux concours d'entrée des écoles d'arts. Dans la brochure de l'école où je me trouvais, il y avait le travail d'une étudiante sur le chat noir d'Edgar Allan Poe. C'était de la scénographie. J'avais été frappé par l'ambiance lumineuse et la façon dont s'agençaient les couleurs. Je me souviens m'être dit à ce moment-là : "j'adorerais savoir faire des ambiances comme ça."

Est-ce un hasard si mon dossier de travaux s'est en partie orienté vers des recherches sur la couleur et la lumière ? Peut-être pas tant que ça.

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Des luminaires ainsi qu'une structure utilisant des fils fluorescents. Quand on sait que ma spécialité est aujourd'hui la lumière, ça a de quoi faire sourire. Mon intuition ne me trompait pas. Inconsciemment, je savais déjà où mon travail devait s'orienter. La forme était encore assez primitive, mais tout était déjà devant moi. Je ne savais pas encore que c'était grâce à l'outil 3d que j'allais pouvoir exploiter tout mon potentiel créatif. Et il s'en est fallu de peu pour que je passe complètement à côté. Un échec en dernière phase de sélection du concours de l'école des arts décoratifs de Paris suivi d'une admission au concours des beaux-arts de Nancy. C'est sans doute là que tout s'est joué. Mais ça, je n'en prendrais conscience que bien plus tard.

Première rencontre aux beaux-arts

Rentrée 2006. Je démarre ma première année aux beaux-arts de Nancy. Au programme, tout un tas de cours sympas : peinture, communication visuelle, histoire de l'art, atelier gravure, atelier bois, photographie et dans le lot : initiation à 3d Studio Max.

De mémoire, le premier cours consistait à nous faire modéliser une table très basique. On commençait par créer un cube auquel on ajoutait des subdivisions puis on extrudait les pieds.
Ça ressemblait grosso modo à ça :

table_3d_low

Très vite, certains de mes camarades commencèrent à souffler : "ohlala, qu'est-ce que c'est compliqué ce truc!"

"J'en peux plus de tous ces menus, ça me rend dingue!"

Mais ma petite voix me disait : "Mais cet outil est génial ! Je ne sais pas encore quoi, mais il y a vraiment quelque chose à faire avec ça !"

L'étincelle de briquet

Comment faire naître une passion qui va se transformer en un gigantesque brasier? L'image qui me vient spontanément est celle d'une étincelle de briquet. On n'obtient pas toujours la flamme du premier coup et il n'est pas rare de devoir s'y reprendre.

"tchac ! ... tchac ! ... tchac !"

Dans mon cas, c'est un peu ce qui s'est passé. La réaction intuitive alors déclenchée en moi ne fût dans un premier temps pas suffisante.

Premier cours de 3d, première étincelle.

Arrivé en seconde année, je vois que le cours d'initiation à 3d Studio Max est toujours ouvert. Je décide donc de rempiler. Mais les choses s'avèrent un peu plus compliquées que prévu. Dans la section de spécialité "Art", nous sommes trop peu à être intéressés par la 3d. Et il devient plus difficile d'accéder à la salle d'infographie 3d, la section "Design" étant prioritaire. (le cours finira malheureusement par s'arrêter au second semestre par manque d'élèves)

C'est une simple phrase lancée à la fin d'un cours de photographie qui va tout changer.

"J'organise un atelier d'initiation 3d sur Lightwave pour apprendre à modéliser son visage et l'intégrer ensuite dans une photo. Venez me voir si ça vous intéresse."

Il y a des instants particulièrement décisifs dans la vie. Celui-ci en est clairement un. Encore une fois, je le pressens mais n'en mesure pas tout à fait la portée. Ma petite voix intérieure me murmure : "Lève-toi et inscris-toi à cet atelier !"

Et c'est comme ça que je vais me retrouver à apprendre Lightwave

Seconde initiation à la 3d, seconde étincelle.

autoportrait

À partir de là, mon engagement dans la pratique de la 3d devient de plus en plus fort. Je délaisse un peu mes crayons et pratique durant mon temps libre. Je trouve plusieurs tutoriels pour Lightwave en ligne et ça m'éclate de plus en plus.

Je décide d'orienter mon travail d'étudiant vers la 3d. Aux beaux-arts, j'entends régulièrement ce genre de phrase : "Il faut que votre démarche artistique puisse s'ancrer pleinement dans l'art contemporain."

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Pour moi, il n'y a pas plus contemporain que l'outil 3d. Étant de plus le seul de ma promo à explorer ce medium, je suis certain d'avoir une démarche pertinente et atypique. Et c'est bien le problème. Je me sens rapidement très seul et peu soutenu dans mon choix. La majorité des professeurs n'y connaissant strictement rien en 3d, je peine à leur transmettre mon intérêt. En ajoutant à cela que je n'ai pas de cadre solide pour approfondir mes connaissances techniques et théoriques, ça devient assez pénible à vivre.

Mon passage de diplôme résumera assez bien la situation. La première phrase du jury fût la suivante : "Vous savez, nous la 3d, on n'y connaît rien." 

Je devais me rendre à l'évidence : ce n'était pas aux beaux-arts que je pourrais progresser en 3d. Il me fallait une structure spécialisée. J'ai donc commencé à chercher frénétiquement sur internet des écoles d'animation 3d mais j'ai très vite déchanté : 7000€ l'année durant trois ans.

Injouable.

Bon dieu, comment vais-je faire? N'existe-t-il pas de formation plus abordable en France? Je persévère dans mes recherches et par je ne sais quel hasard, je tombe sur le site de l'université Paris 8 :

ATI, formation universitaire publique à l'image de synthèse depuis 1984.
Cursus basé sur l'apprentissage d'une double compétence artistique et technique de la 3d.

Ma petite voix hurle : "C'est là que tu dois aller, tu as trouvé la formation qu'il te faut!"

Troisième et dernière étincelle, apparition de la flamme.

Une nouvelle fois, l'admission se fait via un concours d'entrée. Mais bon, je commence à être un peu habitué. Trente places disponibles chaque année pour plusieurs centaines de demandes. Ok, c'est parti !

J'ai conscience que je joue tout sur cette sélection. Je n'ai le droit qu'à une chance. À moi de la saisir. Je donne tout ce que j'ai. Pour présenter mon dossier, je crée un site web sur mesure regroupant mes créations. Mon dossier est sélectionné et je suis pris pour l'entretien final devant jury. Je ne plaisante pas et emporte avec moi un sac de voyage rempli de carnets de croquis et d'impressions photo. Il pèse tellement lourd qu'à force de le trimballer, je commence à avoir mal aux bras.

Arrivé en face du jury, je dépose tout sur la table. J'ai l'impression d'avoir déversé le contenu d'une salle d'archives devant eux.

"Ouah, c'est super, mais vous savez Guillaume, on n'aura vraiment pas le temps de tout regarder."

J'apprends mon admission peu de temps après avoir validé mon diplôme aux beaux-arts. C'est un véritable soulagement. S'en suivront trois années inoubliables qui m'ont permis d'atteindre le niveau que j'ai actuellement en 3d.

Aujourd'hui, je me rends compte à quel point parfois, ça peut vraiment se jouer à rien dans la vie. Sans l'enchaînement de tous ces événements a priori ordinaires, ma vie serait sans doute bien différente actuellement. Tout cela me conforte dans le fait qu'il faut faire confiance à sa petite voix le plus possible. Pour finir en beauté, savez-vous comment on dit briquet en anglais?

Lighter ;)

Bien à vous.

Guillaume, 3d lighter.